The Moon Belongs to Everyone [La Lune appartient à tout le monde] s’intéresse de manière critique à la façon dont la migration transforme les perceptions d’identité collective. Si son expérience personnelle éclaire l’approche de Stacy Arezou Mehrfar, les photographies de cette série adoptent un point de vue universel, en allant au-delà des discours traditionnels sur l’immigration.
Le projet représente des expériences de migrants dans différents univers géographiques, de paysages enneigés à de luxuriantes forêts tropicales : des lieux situés quelque part entre les territoires d’origine et de destination. Des natures mortes d’objets familiers, imprégnées par les souvenirs, revêtent un sens symbolique. Les palettes de couleurs vives invitent et résistent à la fois à l’interprétation, les portraits de personnes dans des espaces indéfinis suggèrent l’existence d’une communauté qui ne connaît pas de frontières.
Les références aux corps célestes – la Lune et le Soleil – reviennent en boucle, offrant des moments d’ancrage inattendus dans un autre monde. Avec ces stratégies visuelles, Stacy Arezou Mehrfar établit un langage visuel qui reflète la désorientation qui va avec un changement de lieu de vie. The Moon Belongs to Everyone va plus loin que les discours politiques, mettant en lumière les effets psychologiques de l’émigration et les processus complexes de l’établissement d’une identité dans un lieu peu familier.
Stacy Arezou Mehrfar a réalisé ce travail entre 2014 et 2021, une période de profonds changements dans les discours sur l’immigration et la nationalité. Et ce projet offre une perspective nuancée sur la migration.